Né en 1974, Emmnauel AMOUNY est le dernier garçon et le 8ème enfant d'une famille qui en comptera 10. Son père AMOUNY Mardé, lui-même Poussari, travaillait comme colon sur les propriétés des BENARD au sein des domaines KERVEGUEN. Sa mère Edmée PALAMA dont la famille était déjà fortement impliquée dans le Nardagam (bal tamoul), avait pour principales occupations les tâches ménagères de la maison. Comme pour de nombreux marmailles de l'époque, l'enfance du "petit manuel" est rythmée par les leçons qu'il faillait apprendre et par les corvées rurales de la maison. Ainsi chaque matin et chaque soir, il devait se rendre aux champs avec son père pour ramasser des herbes pour les bœufs, aller chercher de l'eau au point distant de 1 km de la maison et nettoyer le parc d'animaux.
Malheureusement, en raison des capacités financières limitées de la famille, les parents du jeune Emmanuel décident de le retirer de l'école à l'âge de 13 ans après l'obtention de son certificat d'étude.
«Il fallait laisser à mon grand frère André la possibilité de continuer ses études étant donné ses aptitudes intellectuelles».
Emmanuel est alors affecté à temps plein pour aider son père aux champs et transporter les cannes en charrette jusqu'à l'usine de Pierrefonds. Pour autant, il ne perd pas la soif, d'apprendre et d'acquérir de nouvelles connaissances, qualités qui le guideront tout au long de sa vie et qui lui permettront d'évoluer socialement, passant de colon à fonctionnaire au sein des services de la PTT.
Dès son plus jeune âge, Emmanuel est bercé par la religion tamoule. Son père l'emmène au temple de Karly du village où il officie en tant que Poussari sous la présidence de M.VIRAMOUTOU, dit « tonton garçon ». Ses premiers contacts avec les rites lui donnent l'envi de s'impliquer davantage : il apprendra avec son père le tamoul et il deviendra son « viker ». De ces activités communes naîtront une véritable complicité Père-Fils pour laquelle Emmanuel avoue éprouver encore aujourd'hui une immense joie. Il se souvient également que son père lui disait : « un jour tu seras aussi Poussari comme moi ». Cette ambition du père pour son fils se confirmera par la suite.
A peine âgé de 20 ans. il commence d'abord à officier pour ses parents à la Ravine des Cabris, puis au temple de Karly de Mahavel, sur demande du « Grand Tonton Manicon ». Mais Emmanuel achève définitivement son apprentissage des rites cultuels aux côtés de M. Dally Eraya Mani dit Anin Mani.
« Grâce lui, j’ai appris de nouvelles bases et je me suis perfectionné dans divers domaines : lecture et interprétation du Pandiagam, réalisation des cérémonies mortuaires (enterrement, le Calmady, le tévson), pose d'une première pierre, bénédiction d'une maison, baptême, mariage, bénédiction d'une voiture, réalisation d'un sandy pour une personne malade et consécration d'un temple... Au terme de sept ans d'apprentissage. mon Gourou m'a jugé apte à faire seule les différentes cérémonies ».
Malheureusement, en raison des capacités financières limitées de la famille, les parents du jeune Emmanuel décident de le retirer de l'école à l'âge de 13 ans après l'obtention de son certificat d'étude.
«Il fallait laisser à mon grand frère André la possibilité de continuer ses études étant donné ses aptitudes intellectuelles».
Emmanuel est alors affecté à temps plein pour aider son père aux champs et transporter les cannes en charrette jusqu'à l'usine de Pierrefonds. Pour autant, il ne perd pas la soif, d'apprendre et d'acquérir de nouvelles connaissances, qualités qui le guideront tout au long de sa vie et qui lui permettront d'évoluer socialement, passant de colon à fonctionnaire au sein des services de la PTT.
Dès son plus jeune âge, Emmanuel est bercé par la religion tamoule. Son père l'emmène au temple de Karly du village où il officie en tant que Poussari sous la présidence de M.VIRAMOUTOU, dit « tonton garçon ». Ses premiers contacts avec les rites lui donnent l'envi de s'impliquer davantage : il apprendra avec son père le tamoul et il deviendra son « viker ». De ces activités communes naîtront une véritable complicité Père-Fils pour laquelle Emmanuel avoue éprouver encore aujourd'hui une immense joie. Il se souvient également que son père lui disait : « un jour tu seras aussi Poussari comme moi ». Cette ambition du père pour son fils se confirmera par la suite.
A peine âgé de 20 ans. il commence d'abord à officier pour ses parents à la Ravine des Cabris, puis au temple de Karly de Mahavel, sur demande du « Grand Tonton Manicon ». Mais Emmanuel achève définitivement son apprentissage des rites cultuels aux côtés de M. Dally Eraya Mani dit Anin Mani.
« Grâce lui, j’ai appris de nouvelles bases et je me suis perfectionné dans divers domaines : lecture et interprétation du Pandiagam, réalisation des cérémonies mortuaires (enterrement, le Calmady, le tévson), pose d'une première pierre, bénédiction d'une maison, baptême, mariage, bénédiction d'une voiture, réalisation d'un sandy pour une personne malade et consécration d'un temple... Au terme de sept ans d'apprentissage. mon Gourou m'a jugé apte à faire seule les différentes cérémonies ».
Photo Issue de l'émission Padel Réunion.
Depuis ce jour. de nombreuses personnes appellent M. Emmanuel AMOUNY des quatre coins de l'île. En 1984 -1985. il officie durant la cérémonie de la marche sur le feu au temple de l'usine de Grand Bois.
« En Mai 1991. le temple MAHA BADRA KARLY de la Ravine Blanche à St-Pierre me demande de remplacer le Swami Sandrésékaren Gouroukal durant ses vacances annuelles en Inde. »
« Parfois, j'ai même été obligé de décliner certaines sollicitations en raison de mes obligations professionnelles. Je me suis toujours dit que Dieu m'a donné un bon travail et pas question de quitter ce poste de fonctionnaire pour ne faire que Poussari. A toute la nouvelle génération. je souhaite vraiment vous dire que Poussari n'est pas un métier qui nourrit l'homme et ce n'est pas une situation sociale. On devient Poussari pour poursuivre les traditions et entretenir notre belle religion. »
Aujourd'hui âgé de 73 ans et désormais retraité, Emmanuel AMOUNY peut désormais librement se consacrer à sa passion au service des autres. Il aide ceux qui viennent le consulter sur le Pandiagom et il réalise pour ceux qui le souhaitent. diverses cérémonies. Il enseigne tous les mercredis et les samedis la langue tamoule. Il continue lui-même à se perfectionner aux côtés de son frère André qui l'accompagne dans la meilleure compréhension des textes philosophiques. Il entretient également une relation de confiance avec les brahmanes qu'il considère comme des « autorités religieuses qui élèvent le niveau de la religion sur notre île. »
Au final, Emmanuel AMOUNY jette un regard satisfait sur sa vie. « Je ne remercierai jamais suffisamment Dieu de m'avoir donné cette vie, une vie de passion au service de la religion et des autres. Mes enfants Saamy (Lilian), Krishna (José), Aroumougom (David) et Lalidall portent toujours un grand respect à mon égard. Ils se sont tous mariés selon les rites hindous et je suis grand-père de sept petits enfants. »
Emmanuel nourrit l'ambition de voir l'un d'entre eux devenir Poussari à son tour, ce qui constituerait la cinquième génération de Poussari dans la famille. « Bien sûre, je n'oublie pas ma femme Yvonne avec laquelle je me suis marié en 1969 et je la remercie pour son soutien constant à mes côtés. »
Pour conclure. Emmanuel AMOUNY a souhaité reprendre à son compte une expression qui résume sa vie « MATA PIDA GOUROU DEVAM, Ma mère, mon père pour l'éducation, le savoir- vivre envers les autres et le respect d'autrui. Mon seul et unique Gourou Spirituel DALLY ERAYA MANI qui m'a transmis son savoir-faire et pour lequel j'aurai toujours un profond respect. Et Dieu qui m'a offert cette vie ! »
« En Mai 1991. le temple MAHA BADRA KARLY de la Ravine Blanche à St-Pierre me demande de remplacer le Swami Sandrésékaren Gouroukal durant ses vacances annuelles en Inde. »
« Parfois, j'ai même été obligé de décliner certaines sollicitations en raison de mes obligations professionnelles. Je me suis toujours dit que Dieu m'a donné un bon travail et pas question de quitter ce poste de fonctionnaire pour ne faire que Poussari. A toute la nouvelle génération. je souhaite vraiment vous dire que Poussari n'est pas un métier qui nourrit l'homme et ce n'est pas une situation sociale. On devient Poussari pour poursuivre les traditions et entretenir notre belle religion. »
Aujourd'hui âgé de 73 ans et désormais retraité, Emmanuel AMOUNY peut désormais librement se consacrer à sa passion au service des autres. Il aide ceux qui viennent le consulter sur le Pandiagom et il réalise pour ceux qui le souhaitent. diverses cérémonies. Il enseigne tous les mercredis et les samedis la langue tamoule. Il continue lui-même à se perfectionner aux côtés de son frère André qui l'accompagne dans la meilleure compréhension des textes philosophiques. Il entretient également une relation de confiance avec les brahmanes qu'il considère comme des « autorités religieuses qui élèvent le niveau de la religion sur notre île. »
Au final, Emmanuel AMOUNY jette un regard satisfait sur sa vie. « Je ne remercierai jamais suffisamment Dieu de m'avoir donné cette vie, une vie de passion au service de la religion et des autres. Mes enfants Saamy (Lilian), Krishna (José), Aroumougom (David) et Lalidall portent toujours un grand respect à mon égard. Ils se sont tous mariés selon les rites hindous et je suis grand-père de sept petits enfants. »
Emmanuel nourrit l'ambition de voir l'un d'entre eux devenir Poussari à son tour, ce qui constituerait la cinquième génération de Poussari dans la famille. « Bien sûre, je n'oublie pas ma femme Yvonne avec laquelle je me suis marié en 1969 et je la remercie pour son soutien constant à mes côtés. »
Pour conclure. Emmanuel AMOUNY a souhaité reprendre à son compte une expression qui résume sa vie « MATA PIDA GOUROU DEVAM, Ma mère, mon père pour l'éducation, le savoir- vivre envers les autres et le respect d'autrui. Mon seul et unique Gourou Spirituel DALLY ERAYA MANI qui m'a transmis son savoir-faire et pour lequel j'aurai toujours un profond respect. Et Dieu qui m'a offert cette vie ! »