"Pouvez-vous imaginer que les descendants des Empereurs qui ont construit le Taj Mahal vivent aujourd'hui dans une immense pauvreté ?". Sultana Begum habite un minuscule appartement d'un bidonville de Calcutta. À 68 ans, cette Indienne, qui connaît aujourd'hui le plus grand dénuement, se prévaut pourtant d'être l'héritière de l'empire moghol.
En atteste, parmi ses modestes biens, son acte de mariage avec Mirza Mohammad Bedar Bakht. Jusqu'à sa mort en 1980, ce dernier affirmait être l'arrière-petit-fils du dernier souverain de la dynastie musulmane qui régna sur l'Inde jusqu'en 1858 et la colonisation britannique. Ce sont les Moghols qui feront bâtir le Taj Mahal au XVIIe siècle.
Mais ce n'est pas ce palais dont Sultana Begum revendique aujourd'hui la propriété. Celle qui se bat pour faire reconnaître son statut impérial et obtenir une indemnité financière, a intenté une action en justice pour faire reconnaître que le Fort Rouge de New Delhi lui appartenait. "J'espère obtenir justice (...) Quand quelque chose appartient à quelqu'un, il faut le lui rendre", affirme-t-elle. Cet immense palais-fort du XVIIe siècle, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, représente l'apogée de la créativité moghole.
Le dernier empereur moghol d'Inde
Sa cause, soutenue par des militants, repose sur le postulat que la lignée de son défunt mari remonte à Bahadur Shah Zafar, dernier empereur moghol d'Inde. Lors de son couronnement en 1837, le pouvoir des Moghols se limite à New Delhi et sa périphérie. Vingt ans plus tard, quand éclate la première guerre d'indépendance contre la Compagnie anglaise des Indes orientales, les mutins désignent Bahadur Shah Zafar chef de cette insurrection.
En atteste, parmi ses modestes biens, son acte de mariage avec Mirza Mohammad Bedar Bakht. Jusqu'à sa mort en 1980, ce dernier affirmait être l'arrière-petit-fils du dernier souverain de la dynastie musulmane qui régna sur l'Inde jusqu'en 1858 et la colonisation britannique. Ce sont les Moghols qui feront bâtir le Taj Mahal au XVIIe siècle.
Mais ce n'est pas ce palais dont Sultana Begum revendique aujourd'hui la propriété. Celle qui se bat pour faire reconnaître son statut impérial et obtenir une indemnité financière, a intenté une action en justice pour faire reconnaître que le Fort Rouge de New Delhi lui appartenait. "J'espère obtenir justice (...) Quand quelque chose appartient à quelqu'un, il faut le lui rendre", affirme-t-elle. Cet immense palais-fort du XVIIe siècle, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, représente l'apogée de la créativité moghole.
Le dernier empereur moghol d'Inde
Sa cause, soutenue par des militants, repose sur le postulat que la lignée de son défunt mari remonte à Bahadur Shah Zafar, dernier empereur moghol d'Inde. Lors de son couronnement en 1837, le pouvoir des Moghols se limite à New Delhi et sa périphérie. Vingt ans plus tard, quand éclate la première guerre d'indépendance contre la Compagnie anglaise des Indes orientales, les mutins désignent Bahadur Shah Zafar chef de cette insurrection.