"Pour leur propre sécurité, les touristes ne devraient pas porter de robes courtes et de jupes", a déclaré dimanche le ministre de la Culture et du Tourisme indien, Mahesh Sharma, au cours d'un débat sur la sécurité des visiteurs étrangers dans le pays. Des propos qu'il a justifié en une sentence, lapidaire: "La culture indienne est différente de la culture occidentale."
Depuis 2015, les touristes étrangers arrivant en Inde se voient distribuer un "kit de bienvenue" prodiguant différents conseils et indications pour garantir leur sécurité durant le séjour. "Dans ce kit, leur est indiqué ce qu'il faut et ne faut pas faire", a expliqué le ministre. "Ce sont de toutes petites choses, par exemple ne pas s'aventurer seules la nuit dans de petites villes, ne pas porter de jupes ou encore, prendre en photo la plaque d'immatriculation du véhicule quand elles se déplacent et l'envoyer à des amis."
Ce kit fait partie d'une série de mesures prises par le gouvernement indien pour endiguer la désertion des touristes féminines depuis une série d'agressions très médiatisées. En juillet dernier, une Israélienne de 25 ans avait été victime d'un viol en réunion dans une station touristique du nord de l'Inde. En 2012 et en 2013, une Américaine et une Australienne ont également subi des viols.
La "manie de rejeter la faute sur les femmes"
Les propos du ministre ont vivement fait réagir l'opposition et les réseaux sociaux. Ranjana Kumari, la directrice du think tank indien de défense des droits des femmes "Centre for Social Research", citée par The Guardian, déplore "une déclaration stupide". Selon elle, ces propos reflètent "la manie de rejeter la faute sur les femmes" pour ce qu'elles portent et l'endroit où elles se trouvent. "Le problème, en Inde, ce sont les hommes et les garçons qui participent à ces actes sexuels, viols et viols collectifs."
Le ministre du Tourisme avait déjà créé la polémique dans le passé pour des propos très sévères sur le mode de vie des femmes en Inde. Il avait par exemple jugé inacceptable que les femmes sortent de chez elles de nuit : "C'est peut-être une chose normale ailleurs, mais cela ne fait pas partie de la culture indienne."
Face à cette nouvelle controverse, le ministre est revenu sur ses propos plus tard dans la journée, arguant qu'ils concernaient uniquement la tenue à adopter dans les édifices religieux.
"J'ai deux filles. Je n'oserais jamais dire aux femmes ce qu'elles devraient, ou non, porter. Interdire le port de la jupe est inimaginable, mais ce n'est pas un crime d'être prudent."
Selon les statistiques criminelles nationales, 92 femmes sont victimes de viol chaque jour en Inde, principalement dans les zones rurales et ce, malgré le durcissement de la législation en vigueur.
Depuis 2015, les touristes étrangers arrivant en Inde se voient distribuer un "kit de bienvenue" prodiguant différents conseils et indications pour garantir leur sécurité durant le séjour. "Dans ce kit, leur est indiqué ce qu'il faut et ne faut pas faire", a expliqué le ministre. "Ce sont de toutes petites choses, par exemple ne pas s'aventurer seules la nuit dans de petites villes, ne pas porter de jupes ou encore, prendre en photo la plaque d'immatriculation du véhicule quand elles se déplacent et l'envoyer à des amis."
Ce kit fait partie d'une série de mesures prises par le gouvernement indien pour endiguer la désertion des touristes féminines depuis une série d'agressions très médiatisées. En juillet dernier, une Israélienne de 25 ans avait été victime d'un viol en réunion dans une station touristique du nord de l'Inde. En 2012 et en 2013, une Américaine et une Australienne ont également subi des viols.
La "manie de rejeter la faute sur les femmes"
Les propos du ministre ont vivement fait réagir l'opposition et les réseaux sociaux. Ranjana Kumari, la directrice du think tank indien de défense des droits des femmes "Centre for Social Research", citée par The Guardian, déplore "une déclaration stupide". Selon elle, ces propos reflètent "la manie de rejeter la faute sur les femmes" pour ce qu'elles portent et l'endroit où elles se trouvent. "Le problème, en Inde, ce sont les hommes et les garçons qui participent à ces actes sexuels, viols et viols collectifs."
Le ministre du Tourisme avait déjà créé la polémique dans le passé pour des propos très sévères sur le mode de vie des femmes en Inde. Il avait par exemple jugé inacceptable que les femmes sortent de chez elles de nuit : "C'est peut-être une chose normale ailleurs, mais cela ne fait pas partie de la culture indienne."
Face à cette nouvelle controverse, le ministre est revenu sur ses propos plus tard dans la journée, arguant qu'ils concernaient uniquement la tenue à adopter dans les édifices religieux.
"J'ai deux filles. Je n'oserais jamais dire aux femmes ce qu'elles devraient, ou non, porter. Interdire le port de la jupe est inimaginable, mais ce n'est pas un crime d'être prudent."
Selon les statistiques criminelles nationales, 92 femmes sont victimes de viol chaque jour en Inde, principalement dans les zones rurales et ce, malgré le durcissement de la législation en vigueur.