Une nouvelle présidente à la tête de la Fédération tamoule de la Réunion

Après deux mandats, le président sortant, Daniel Minienpoullé, laisse la main à une nouvelle présidente à la tête de la Fédération tamoule de la Réunion : Lôgambal Souprayen Cavéry, maître de conférence à l’Université de la Réunion.


Elle entame un mandat de 3 ans avec des projets plein la tête. "Je tiens à saluer le travail fait par la précédente présidence. Je suis très heureuse d’intégrer cette équipe de jeunes et d’anciens", explique la nouvelle présidente.

Lôgambal, veut dire déesse mère du monde en tamoule. Elle souhaite apporter un nouveau souffle à une fédération qui existe depuis 1971. Première femme à prendre la présidence, Lôgambal Souprayen Cavéry veut mettre toutes ses compétences au service de la collectivité. Bien aidée par ses activités autour de la danse et de la musique au sein de son association culturelle "Kâla Bhaaskara" basée à Saint-Paul. "J’ai la volonté de créer le lien entre la culture et la religion", poursuit-elle. Cette enseignante chercheur en science du langage veut travailler dans la continuité des projets mis en place par l’ancienne présidence, tout en apportant sa touche personnelle. "Je souhaite mettre en place une structure de formation professionnelle à vocation multiple", explique-t-elle. Outre la culture, Lôgambal Souprayen Cavéry souhaite mettre en avant l’apprentissage de la langue tamoule. "Il faut la promouvoir davantage". Une langue déjà enseignée dans le second degré et qui veut prendre toute sa place. "On a des contacts avancés avec le rectorat", souligne-t-elle. Autre projet plus moderne, la création d’un site internet pour la fédération. "Cela va nous permettre de collaborer davantage avec la diaspora indienne dans le monde", précise la nouvelle présidente de la Fédération tamoule. Une ouverture vers l’Inde pour favoriser la formation des jeunes tamouls réunionnais et l’aide, plus économique cette fois-ci, pour les entreprises désireuses de s’installer là-bas.

"On a réussi à rajeunir la structure. Il y a aujourd’hui un changement générationnel", se félicite de son côté l’ancien président Daniel Minienpoullé. Pas seulement. Puisque c’est la première fois qu’un femme prend la présidence de la Fédération en 44 années d’existence. "Un message fort envoyé à la collectivité", poursuit-il. À l’heure de la parité homme femme dans la société, dans l’hindouisme il est dit que "l’homme ne marche pas sans la femme", rappelle simplement un membre de la fédération.




        

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