Le bindi n'a plus sa place dans les établissements scolaires. Ce point de couleur, symbolisant le troisième œil de Shiva, collé sur le front de jeunes filles de confession hindoue n'est plus autorisé dans les enceintes scolaires. Quand bien même, le poutou ' réunionnais se serait mué en grain de beauté et serait devenu une marque de style largement partagée. L'interdiction a été rappelée indirectement le 19 février par le recteur, auteur d'une circulaire adressée à l'ensemble des chefs d'établissement de l'île.
Avec toutes les précautions d'usage, Vallayoudom Mari-moutou demande aux directeurs d'école, aux principaux de collège et proviseurs de lycée de veiller à ce que les élèves ne portent pas de signes ostentatoires d'appartenance religieuse ou communautaire. ''Tous les élèves appartiennent à une république indivisible'', ajoute-t-il en référence à l'article premier de la Constitution de 1958, article indiquant par ailleurs que la république respecte toutes les croyances. Outre le bindi, ce sont évidemment tous les signes religieux qui sont visés : croix, kichali...
Le conseil régional du culte musulman (CRCM) : Nous sommes respectueux de la loi et des règlements, rappelle Houssen Amode, président du CRCM. Mais nous nous opposerons à toute interprétation abusive. La loi, c'est la laïcité ; ce n'est pas l'exclusion des religions. L'évêché a également été contacté en vain.
Jusqu'à la visite, de l'inspectrice générale de philosophie Brigitte Sitbon, jugeant trop laxiste l'application de la loi de 2004 dans l'île, la présence du fait religieux à l'école ne faisait plus débat. Tout le monde s'accommodait que chacun puisse vivre avec son appartenance religieuse.
En décembre, après avoir vu une jeune mahoraise porter un couvre-chef dans un établissement à Saint-Louis, l'ex-épouse de Vincent Peillon (ex-ministre de l'Education nationale) avait émis un jugement contrariant le monde de l'éducation, le signal d'un durcissement.
Pas si sûr. Toujours à Saint-Louis, au collège public Louis-Lafosse [le prêtre défenseur des esclaves], le principal Gervais Fontaine avait jugé nécessaire d'intervenir dès le mois d'octobre par l'intermédiaire d'un adulte relais mahorais, puis du conseil de la vie collégienne et avec les parents au sein du conseil d'administration.
On ne voyait pas d'un mauvais œil le kichali, explique-t-il. Mais nous avons appliqué la charte. À clarifie et simplifie les choses. Les professeurs ont découvert de nouveaux visages. Lorsque j'allais dans la cour, je ne voyais que cela et je ne me posais pas de question. Mais depuis l'application de la charte, c'est un vrai renouveau. Selon le principal, l'application de la charte ne souffre d'aucune interprétation, elle rassure le corps enseignant contraint à la neutralité, et permet d'éviter toute stigmatisation.
Avec cette sensibilité, le fait religieux relève donc de l'intime et de la sphère familiale. La consigne avait été expliquée aux parents et aux élèves dans le cadre de la semaine de la Laïcité à l'école. Aucune levée de boucliers n'avait été constatée, à la grande surprise des enseignants. Il n'y a pas d'incompatibilité. Les lois de la république permettent le vivre-ensemble, opine le principal Fontaine.
Le recteur estime pour sa part que le concept de Laïcité ne peut être assorti d'aucun adjectif. Il recommande d'intervenir avec bienveillance et pédagogie en lien avec les familles. Selon lui, la réaffirmation du principe issu de la loi de 1905 est totalement étranger au contexte de radicalisation des jeunes.
Avec toutes les précautions d'usage, Vallayoudom Mari-moutou demande aux directeurs d'école, aux principaux de collège et proviseurs de lycée de veiller à ce que les élèves ne portent pas de signes ostentatoires d'appartenance religieuse ou communautaire. ''Tous les élèves appartiennent à une république indivisible'', ajoute-t-il en référence à l'article premier de la Constitution de 1958, article indiquant par ailleurs que la république respecte toutes les croyances. Outre le bindi, ce sont évidemment tous les signes religieux qui sont visés : croix, kichali...
Le conseil régional du culte musulman (CRCM) : Nous sommes respectueux de la loi et des règlements, rappelle Houssen Amode, président du CRCM. Mais nous nous opposerons à toute interprétation abusive. La loi, c'est la laïcité ; ce n'est pas l'exclusion des religions. L'évêché a également été contacté en vain.
Jusqu'à la visite, de l'inspectrice générale de philosophie Brigitte Sitbon, jugeant trop laxiste l'application de la loi de 2004 dans l'île, la présence du fait religieux à l'école ne faisait plus débat. Tout le monde s'accommodait que chacun puisse vivre avec son appartenance religieuse.
En décembre, après avoir vu une jeune mahoraise porter un couvre-chef dans un établissement à Saint-Louis, l'ex-épouse de Vincent Peillon (ex-ministre de l'Education nationale) avait émis un jugement contrariant le monde de l'éducation, le signal d'un durcissement.
Pas si sûr. Toujours à Saint-Louis, au collège public Louis-Lafosse [le prêtre défenseur des esclaves], le principal Gervais Fontaine avait jugé nécessaire d'intervenir dès le mois d'octobre par l'intermédiaire d'un adulte relais mahorais, puis du conseil de la vie collégienne et avec les parents au sein du conseil d'administration.
On ne voyait pas d'un mauvais œil le kichali, explique-t-il. Mais nous avons appliqué la charte. À clarifie et simplifie les choses. Les professeurs ont découvert de nouveaux visages. Lorsque j'allais dans la cour, je ne voyais que cela et je ne me posais pas de question. Mais depuis l'application de la charte, c'est un vrai renouveau. Selon le principal, l'application de la charte ne souffre d'aucune interprétation, elle rassure le corps enseignant contraint à la neutralité, et permet d'éviter toute stigmatisation.
Avec cette sensibilité, le fait religieux relève donc de l'intime et de la sphère familiale. La consigne avait été expliquée aux parents et aux élèves dans le cadre de la semaine de la Laïcité à l'école. Aucune levée de boucliers n'avait été constatée, à la grande surprise des enseignants. Il n'y a pas d'incompatibilité. Les lois de la république permettent le vivre-ensemble, opine le principal Fontaine.
Le recteur estime pour sa part que le concept de Laïcité ne peut être assorti d'aucun adjectif. Il recommande d'intervenir avec bienveillance et pédagogie en lien avec les familles. Selon lui, la réaffirmation du principe issu de la loi de 1905 est totalement étranger au contexte de radicalisation des jeunes.