FÊTE KÂLI 2018 AU TEMPLE PANDIALE PRIMAT DE SAINT-DENIS

En pleine période dédiée à la Déesse Mère Kâli, Ce samedi 07 Juillet, le temple Pandialé Primat a célébré celle-ci, puisqu'une grande procession a été dédiée en son honneur, où des pénitents ont fait des vœux sacrificiels de dévotion (aiguilles, port de lait etc.). Retour en images.


Épouse du dieu Shiva, Kâlî est considérée comme la force qui détruit les esprits mauvais et qui protège les dévots. Liée au pouvoir actif du temps, elle est la personnification de «l’énergie primordiale du drame cosmique». Il faut savoir, que chaque divinité indienne est associée à un principe féminin. C’est un principe fondamental dans la mythologie hindoue : de l’association de l’énergie masculine, purusha, et de l’énergie féminine, prakriti, est né le cosmos. 

Elle apparaît vers 400 avant J.C. dans le Devi-Mahatmya (texte hindou décrivant la victoire de la déesse Durga sur le démon Mahishasura), où il est écrit qu’elle sortit du front de Durgâ (Durgâ est une incarnation de Devî, la Déesse-Mère, qui symbolise l’Unité des forces divines, au cours d’une bataille entre forces divines et démoniaques.) 

Elle est connue comme étant la déesse hindou du Temps, de la mort et de la délivrance. Elle représente, en quelque sorte, la mère destructrice et créatrice de l’univers. 

Elle est représentée nue, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier, descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence, allongé sur le dos. 

La déesse Kâlî est un des archétypes présents dans la féminité de l’homme. La féminité de l’homme se nomme l’anima. 

Nous retrouvons souvent la représentation de Kâlî qui marche sur Shiva. L’histoire est qu’un démon décida un jour de prendre la forme du Dieu destructeur Shiva afin de s’attaquer à Kâlî, mais cette dernière le remarqua, et le tua aussitôt. On prétend aussi qu’après la destruction des géants, Kâlî agitée et emportée par l’ivresse de sa victoire fit trembler le monde; aussi à la demande des autres dieux, Shiva voulut l’arrêter mais la déesse ne le remarqua pas et le piétina. Lorsqu’elle eut remarqué son irrespect, elle tira la langue en signe de honte. C’est souvent cette histoire qui est représenté dans les images et les statues de Kâlî. 

Kâlî, vient du terme «kala», le temps en sanskrit. Elle est donc la puissance de destruction, le temps qui anéantit tout ce qui existe. 

En fin de compte, Kâlî est une incarnation de Durgâ, née de Brahma, Vishnu et Shiva, afin de détruire les démons. Chaque goutte de sang des démons tombée à terre faisait naître d’autres démons. Pour les vaincre, Durgâ s’incarna en Kâlî qui avala le démon (mangea la chair) afin que le calme règne de nouveau sur Terre. On célèbre chaque année la Durga Puja, la victoire sur le mal, surtout au Bengale où le culte de Kâlî est très présent. 

Son physique décortiqué 

• Ses 4 bras représentent les 4 directions de l’espace, identifiées au cycle complet du temps. Une main donne, et l’autre éloigne la crainte. 

• Dans une autre main, elle tient une tête coupée, rappelant que rien n’échappe à la puissance du temps. 

• Elle porte autour du cou le varnamala, une guirlande de 51 têtes coupées. Elles représente Kâlî comme la déesse du langage. 

• Lorsque l’Univers est détruit, la puissance du temps reste nue. C’est pourquoi Kâlî porte l’espace comme unique vêtement. On l’appelle aussi Digambara, vêtue d’espace. 

• Son aspect effrayant symbolise son pouvoir sans limite. 

• Sa langue pendue fait référence à une technique du yoga. Lorsque la langue est détachée du frein qui la retient au palais, elle est libre de l’investissement de la gorge et de donner la mort. 

• L’épée figure la puissance de destruction. 

• Son troisième oeil est celui de la sagesse, toujours tourné vers Shiva. 

• Sa peau est noire ou bleue foncée, ce qui symbolise la nuit, la puissance du temps dans laquelle on ne peut distinguer aucune forme.























        


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