Dans les allées du marché aux fleurs de Bangalore, l’un des plus grands d’Asie, le bruit et l’odeur sont de retour. Le long des étals multicolores de guirlandes florales, les vendeurs font à nouveau la criée et attirent les habitants comme des abeilles.
Ceux qui ont un masque de protection le portent le plus souvent autour du cou. Une dizaine d’hommes tressent des colliers de jasmin, destinés aux offrandes des temples hindous. « Le virus s’en va, mais la chaleur, elle, est de retour ! », justifie l’un d’eux.
« Depuis un mois, on a l’impression de vivre comme avant la pandémie », se réjouit Devansh, savourant une bière artisanale typique des bars de la ville. Ce soir-là, une foule se déhanche sur de la musique électronique, devant la piscine du Taj Hotel. S’il faut présenter un masque et se désinfecter les mains à l’entrée, le reste de la soirée se fait sans aucune précaution.
Des chiffres encourageants
Inconscience ? Pas tout à fait. À la reprise des interactions sociales en Inde correspond une réalité tangible depuis maintenant des mois : le nombre de nouveaux cas quotidiens baisse drastiquement. De 100 000 en août, il est tombé en dessous de 10 000 en février. Des statistiques à relativiser en raison d’un faible nombre de tests par habitant.
Pour autant certains signes ne trompent pas. Pour la première fois, la capitale New Delhi et ses plus de 20 millions d’habitants enregistrent des journées sans aucun mort. « En août, nous devions refuser des patients, et depuis janvier nos lits avec respirateurs sont vides », décrit Taha Mateen, directeur du HBS Hopital à Shivajinagar, un quartier populaire de Bangalore.
Vers une immunité collective ?
Plusieurs explications sont avancées, à commencer par les résultats de la dernière étude aléatoire nationale. Celle-ci montre que dans les grandes villes, plus de 60 % des habitants auraient déjà été infectés par le virus. Un seuil proche de l’immunité collective, à partir duquel le virus arrête de se diffuser au sein de la population.
Avant de crier victoire, les spécialistes appellent à la prudence. Certains États se débattent encore avec le virus, en particulier le Kerala, qui pèse pour 2,5 % de la population indienne mais la moitié des cas actifs. Le virus est aussi passé aux villages où le suivi des cas et des morts est plus compliqué.
Personne ne sait enfin, comment les Indiens, largement asymptomatiques, vont réagir aux nouveaux variants du virus. En attendant, la vie reprend et l’économie aussi : selon le groupe Nomura, l’activité commerciale en Inde a quasiment regagné son niveau d’avant l’épidémie.
Ceux qui ont un masque de protection le portent le plus souvent autour du cou. Une dizaine d’hommes tressent des colliers de jasmin, destinés aux offrandes des temples hindous. « Le virus s’en va, mais la chaleur, elle, est de retour ! », justifie l’un d’eux.
« Depuis un mois, on a l’impression de vivre comme avant la pandémie », se réjouit Devansh, savourant une bière artisanale typique des bars de la ville. Ce soir-là, une foule se déhanche sur de la musique électronique, devant la piscine du Taj Hotel. S’il faut présenter un masque et se désinfecter les mains à l’entrée, le reste de la soirée se fait sans aucune précaution.
Des chiffres encourageants
Inconscience ? Pas tout à fait. À la reprise des interactions sociales en Inde correspond une réalité tangible depuis maintenant des mois : le nombre de nouveaux cas quotidiens baisse drastiquement. De 100 000 en août, il est tombé en dessous de 10 000 en février. Des statistiques à relativiser en raison d’un faible nombre de tests par habitant.
Pour autant certains signes ne trompent pas. Pour la première fois, la capitale New Delhi et ses plus de 20 millions d’habitants enregistrent des journées sans aucun mort. « En août, nous devions refuser des patients, et depuis janvier nos lits avec respirateurs sont vides », décrit Taha Mateen, directeur du HBS Hopital à Shivajinagar, un quartier populaire de Bangalore.
Vers une immunité collective ?
Plusieurs explications sont avancées, à commencer par les résultats de la dernière étude aléatoire nationale. Celle-ci montre que dans les grandes villes, plus de 60 % des habitants auraient déjà été infectés par le virus. Un seuil proche de l’immunité collective, à partir duquel le virus arrête de se diffuser au sein de la population.
Avant de crier victoire, les spécialistes appellent à la prudence. Certains États se débattent encore avec le virus, en particulier le Kerala, qui pèse pour 2,5 % de la population indienne mais la moitié des cas actifs. Le virus est aussi passé aux villages où le suivi des cas et des morts est plus compliqué.
Personne ne sait enfin, comment les Indiens, largement asymptomatiques, vont réagir aux nouveaux variants du virus. En attendant, la vie reprend et l’économie aussi : selon le groupe Nomura, l’activité commerciale en Inde a quasiment regagné son niveau d’avant l’épidémie.