Il n’est encore qu’un ado, mais il vient de réussir un coup de maître. Rameshbabu Praggnanandhaa, jeune Indien de 16 ans, a terrassé le numéro un mondial des échecs, le Norvégien Magnus Carlsen, 31 ans, dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 février 2022. Ce dernier est Grand maître international d’échecs depuis 2004 et a décroché le titre champion du monde à seulement 23 ans. Plusieurs joueurs ont déjà fait chuter Magnus Carlsen par le passé, et on ne peut donc pas vraiment parler ici de « passation de pouvoir » entre le Norvégien et l’Indien, mais plutôt de l’éclosion d’un nouveau « crack » de la discipline.
Les éloges
L’Indien Viswanathann Anand, cinq fois champion du monde, considéré comme le plus grand joueur d’échecs qu’ait jamais connu l’Inde, n’a pas manqué de saluer la performance du jeune prodige Rameshbabu Praggnanandhaa, surnommé « Pragg ». Même enthousiasme du côté de Sachin Tendulkar, le « Zinedine Zidane » du cricket indien : « Il n’a que 16 ans et il a battu Magnus Carlsen qui a tant d’expérience et de récompenses, a souligné la star du cricket sur son compte Twitter. Et qui plus est, en jouant les noirs, c’est magique ! Je lui souhaite une longue et fructueuse carrière aux échecs. Quelle fierté pour l’Inde ! »
Le numéro un mondial est tombé après 39 coups d’une partie qui a tenu en haleine les passionnés d’échecs, lors d’un tournoi en ligne réputé, l’Airthings Masters, qui a vu s’affronter les meilleurs joueurs du moment.
À l’issue de la partie, le jeune prodige de New Delhi n’est pas tombé dans l’ivresse de la victoire et s’est contenté d’une simple phrase relayée par toutes les agences : « Il est temps d’aller au lit, je ne pense pas pouvoir dîner à 2 h 30 du matin. »
Carlsen diminué ?
Magnus Carlsen a justifié sa contre-performance par les séquelles du Covid-19 contracté récemment : « C’était mieux aujourd’hui, les deux premiers jours, je me sentais à peu près bien, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse. Je manquais d’énergie et peinais à me concentrer. » Le joueur norvégien a remporté son cinquième titre mondial d’échecs consécutif en décembre 2021, en battant le Russe Ian Nepomniachtchi, lequel a perdu son sang-froid à l’issue d’une partie épique de 8 heures, la plus longue jamais jouée dans un championnat du monde.
Toujours est-il que le Norvégien entendait bien poursuivre cette série de victoires. D’autant que les performances de « Pragg » en début de tournoi étaient décevantes. « Ses résultats ces six derniers mois ont oscillé entre les extrêmes, a reconnu RB Ramesh, l’entraîneur du jeune joueur indien, cité par la chaîne de télévision ESPN. Cette victoire contre Magnus est importante. Battre l’un des joueurs les plus forts de l’histoire des échecs est un moment énorme pour lui. »
« Se tenir à l’écart des réseaux sociaux »
Si l’Inde compte de nombreux maîtres de stratégie, Rameshbabu Praggnanandhaa est perçu là-bas comme la future star mondiale des échecs. Le voici propulsé sur le devant de la scène, et il va lui falloir confirmer ce coup d’éclat. Auparavant, sa grande sœur Rameshbabu Vaishali, 20 ans aujourd’hui, lui avait montré la voie en devenant championne du monde des moins de 12 ans et des moins de 14 ans.
L’adolescent, né à Chennai (ancienne Madras) dans l’État du Tamil Nadu (sud de l’Inde), était devenu le plus jeune Maître international de l’histoire à l’âge de 10 ans, en 2016. Deux ans plus tard, à 12 ans, il devenait le plus jeune Grand maître après sa victoire sur le Russe Sergey Karjakin.
Un don, un secret pour expliquer cette ascension ? Son entraîneur l’a confié à la télévision américaine : « Se tenir à l’écart des réseaux sociaux. Les gens suivent ses matchs en direct, commentent son jeu sur les réseaux. Cela peut le déstabiliser. »
Et de poursuivre : « Il a eu des problèmes de concentration dans certains tournois. Le poids des attentes peut parfois l’atteindre. Lorsqu’il perd, cela l’affecte plus que de raison. Il y travaille, mais il n’a que 16 ans et je suis vraiment content de la façon dont il s’est comporté face à certains des meilleurs joueurs. » Perfectible, le génie devrait poursuivre sa progression dans les années à venir, et ainsi se rapprocher des mythiques Bobby Fischer et Garry Kasparov.
Les éloges
L’Indien Viswanathann Anand, cinq fois champion du monde, considéré comme le plus grand joueur d’échecs qu’ait jamais connu l’Inde, n’a pas manqué de saluer la performance du jeune prodige Rameshbabu Praggnanandhaa, surnommé « Pragg ». Même enthousiasme du côté de Sachin Tendulkar, le « Zinedine Zidane » du cricket indien : « Il n’a que 16 ans et il a battu Magnus Carlsen qui a tant d’expérience et de récompenses, a souligné la star du cricket sur son compte Twitter. Et qui plus est, en jouant les noirs, c’est magique ! Je lui souhaite une longue et fructueuse carrière aux échecs. Quelle fierté pour l’Inde ! »
Le numéro un mondial est tombé après 39 coups d’une partie qui a tenu en haleine les passionnés d’échecs, lors d’un tournoi en ligne réputé, l’Airthings Masters, qui a vu s’affronter les meilleurs joueurs du moment.
À l’issue de la partie, le jeune prodige de New Delhi n’est pas tombé dans l’ivresse de la victoire et s’est contenté d’une simple phrase relayée par toutes les agences : « Il est temps d’aller au lit, je ne pense pas pouvoir dîner à 2 h 30 du matin. »
Carlsen diminué ?
Magnus Carlsen a justifié sa contre-performance par les séquelles du Covid-19 contracté récemment : « C’était mieux aujourd’hui, les deux premiers jours, je me sentais à peu près bien, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse. Je manquais d’énergie et peinais à me concentrer. » Le joueur norvégien a remporté son cinquième titre mondial d’échecs consécutif en décembre 2021, en battant le Russe Ian Nepomniachtchi, lequel a perdu son sang-froid à l’issue d’une partie épique de 8 heures, la plus longue jamais jouée dans un championnat du monde.
Toujours est-il que le Norvégien entendait bien poursuivre cette série de victoires. D’autant que les performances de « Pragg » en début de tournoi étaient décevantes. « Ses résultats ces six derniers mois ont oscillé entre les extrêmes, a reconnu RB Ramesh, l’entraîneur du jeune joueur indien, cité par la chaîne de télévision ESPN. Cette victoire contre Magnus est importante. Battre l’un des joueurs les plus forts de l’histoire des échecs est un moment énorme pour lui. »
« Se tenir à l’écart des réseaux sociaux »
Si l’Inde compte de nombreux maîtres de stratégie, Rameshbabu Praggnanandhaa est perçu là-bas comme la future star mondiale des échecs. Le voici propulsé sur le devant de la scène, et il va lui falloir confirmer ce coup d’éclat. Auparavant, sa grande sœur Rameshbabu Vaishali, 20 ans aujourd’hui, lui avait montré la voie en devenant championne du monde des moins de 12 ans et des moins de 14 ans.
L’adolescent, né à Chennai (ancienne Madras) dans l’État du Tamil Nadu (sud de l’Inde), était devenu le plus jeune Maître international de l’histoire à l’âge de 10 ans, en 2016. Deux ans plus tard, à 12 ans, il devenait le plus jeune Grand maître après sa victoire sur le Russe Sergey Karjakin.
Un don, un secret pour expliquer cette ascension ? Son entraîneur l’a confié à la télévision américaine : « Se tenir à l’écart des réseaux sociaux. Les gens suivent ses matchs en direct, commentent son jeu sur les réseaux. Cela peut le déstabiliser. »
Et de poursuivre : « Il a eu des problèmes de concentration dans certains tournois. Le poids des attentes peut parfois l’atteindre. Lorsqu’il perd, cela l’affecte plus que de raison. Il y travaille, mais il n’a que 16 ans et je suis vraiment content de la façon dont il s’est comporté face à certains des meilleurs joueurs. » Perfectible, le génie devrait poursuivre sa progression dans les années à venir, et ainsi se rapprocher des mythiques Bobby Fischer et Garry Kasparov.