Siva affirme que les pratiques religieuses locales sont inspirées des textes sacrés, tel que Atharva Veda et les Pouranams. Les ancêtres quand ils sont arrivés dans l’île, ont apporté avec eux des livres précieux et des pratiques issues de ces traditions qui n’existent pas uniquement à la Réunion mais dans tout le pays tamoul de l’Inde et aussi partout où cette diaspora s’est installée.
CULTE DES GRAMMA DEVAS
Ce sont des divinités des villages tamouls de l’Inde d’où nous venons en grande partie, qui régissent la vie de ces sociétés rurales.
Les particularités de l’hindouisme populaire consistent surtout dans la pratique du culte des divinités considérées en Inde comme divinités villageoises, dans les différents temples familiaux et bien sûr dans les grands temples de l’île. La pratique de ce culte est très présente sur l’Île. Il n’existe pas cette notion de hiérarchie entre les dieux sur l’île. Il n’y a pas cette différence de catégorie :
divinités villageoises et autres... L’avantage est donc d’avoir une population qui est unie autour des différents temples ; peu importe la divinité principale. Siva Seriacaroupin nous a éclairé en nous donnant quelques explications concernant ces Gramma Devas
La déesse Mariammen est la déesse de la santé. Elle est priée pour éviter les épidémies en particulier de la variole qui sévissaient beaucoup à l’époque en Inde.
Mardévirin ou Madouraï Viren est une divinité reconnue comme un héros populaire, guerrier et protecteur de la ville de Madurai (la plus ancienne ville habitée dans de la péninsule indienne). Il s’agit d’une ancienne ville prestigieuse de I’Êtat indien du Tamil Nâdu, située sur les rives de la rivière Vaigai. C'est une divinité très populaire dans la diaspora tamoule à la Réunion comme dans l’Outre-mer. Il est représenté sous différentes formes : sur un cheval blanc avec une épée (Arouval) dans sa main droite ou debout avec ses deux épouses : Boummi et Velleyammal. C’est le dieu protecteur qui veille sur le village et sur les champs agricoles pour éviter les pillages.
Mouniswaran , ou Mouni Il est donc considéré comme une forme du Dieu Shiva . On dit que « Mouni » est une représentation ou un avatar de Shiva en sage. A la Réunion, on remarque que le culte de « Mouni » est plus présent que celui du Seigneur Shiva lui-même, cela serait du à l’arrivée des engagés sur l’île qui ont ramené et élevé le culte de cette déité.
Karuppu Swami est une forme de Vishnou. On retrouve son histoire dans le Ramayana quand Sita (épouse de Rama) part en exil dans la forêt car on pense qu’elle a trompé son mari. Un jour, elle demanda au sage de lui garder son fils. Celui-ci entra en méditation et ne se rendit pas compte que Sita avait récupéré l’enfant et à son réveil il fut pris de panique et créa un enfant avec des feuilles de Telpè (vétiver) et c’est ainsi que naquit Karuppu Swami . Mais se posa un problème quand Sita revint avec son fils. On décida de faire subir aux enfants et Karuppui swami devint tout noir.
Sudalaï Madan est le fils de Parvatî et de Shiva.
Ayena (à ne pas confondre avec Nayena le sage) est une autre forme de Shiva. C’est le protecteur des agriculteurs qui cultivent le riz.
Parvadarayan est un des noms de Karuppu Swami.
CULTE DES GRAMMA DEVAS
Ce sont des divinités des villages tamouls de l’Inde d’où nous venons en grande partie, qui régissent la vie de ces sociétés rurales.
Les particularités de l’hindouisme populaire consistent surtout dans la pratique du culte des divinités considérées en Inde comme divinités villageoises, dans les différents temples familiaux et bien sûr dans les grands temples de l’île. La pratique de ce culte est très présente sur l’Île. Il n’existe pas cette notion de hiérarchie entre les dieux sur l’île. Il n’y a pas cette différence de catégorie :
divinités villageoises et autres... L’avantage est donc d’avoir une population qui est unie autour des différents temples ; peu importe la divinité principale. Siva Seriacaroupin nous a éclairé en nous donnant quelques explications concernant ces Gramma Devas
La déesse Mariammen est la déesse de la santé. Elle est priée pour éviter les épidémies en particulier de la variole qui sévissaient beaucoup à l’époque en Inde.
Mardévirin ou Madouraï Viren est une divinité reconnue comme un héros populaire, guerrier et protecteur de la ville de Madurai (la plus ancienne ville habitée dans de la péninsule indienne). Il s’agit d’une ancienne ville prestigieuse de I’Êtat indien du Tamil Nâdu, située sur les rives de la rivière Vaigai. C'est une divinité très populaire dans la diaspora tamoule à la Réunion comme dans l’Outre-mer. Il est représenté sous différentes formes : sur un cheval blanc avec une épée (Arouval) dans sa main droite ou debout avec ses deux épouses : Boummi et Velleyammal. C’est le dieu protecteur qui veille sur le village et sur les champs agricoles pour éviter les pillages.
Mouniswaran , ou Mouni Il est donc considéré comme une forme du Dieu Shiva . On dit que « Mouni » est une représentation ou un avatar de Shiva en sage. A la Réunion, on remarque que le culte de « Mouni » est plus présent que celui du Seigneur Shiva lui-même, cela serait du à l’arrivée des engagés sur l’île qui ont ramené et élevé le culte de cette déité.
Karuppu Swami est une forme de Vishnou. On retrouve son histoire dans le Ramayana quand Sita (épouse de Rama) part en exil dans la forêt car on pense qu’elle a trompé son mari. Un jour, elle demanda au sage de lui garder son fils. Celui-ci entra en méditation et ne se rendit pas compte que Sita avait récupéré l’enfant et à son réveil il fut pris de panique et créa un enfant avec des feuilles de Telpè (vétiver) et c’est ainsi que naquit Karuppu Swami . Mais se posa un problème quand Sita revint avec son fils. On décida de faire subir aux enfants et Karuppui swami devint tout noir.
Sudalaï Madan est le fils de Parvatî et de Shiva.
Ayena (à ne pas confondre avec Nayena le sage) est une autre forme de Shiva. C’est le protecteur des agriculteurs qui cultivent le riz.
Parvadarayan est un des noms de Karuppu Swami.
Sangribourdam est considéré comme «le gros bras» de Shiva et est adopté pour réussir dans son travail et mener à bien ses entreprises. C’est un gardien.
Kateli Katéri Amman plus connue sous le nom de «Kartéli» à l’Île de la Réunion. Katéri signifiant «Vampire», elle est associée à la lumière, mais aussi à la face sombre. Elle symbolise donc les bonnes et mauvaises choses. Elle est celle qui habite et protège la forêt, c’est pour cela que son culte se déroule généralement sous un arbre. C’est une forme de Shakti certes un peu violente et qu’on prie souvent pour se protéger des ennemis mais aussi pour protéger la famille.
Petiaye Elle est associée à l’accouchement et la grossesse. Elle est également considérée comme une grande protectrice des enfants.
L’ importance du culte des ancêtres dans la tradition populaire
Le culte des ancêtres est une pratique commune à toutes les religions sans implication de dieux. Abandonné sous sa forme primitive dans de nombreux endroits, ce type de culte subsiste à Madagascar, en Chine, au Viêt Nam, en Corée du Sud, au Mexique, ou en Europe à travers un syncrétisme avec le christianisme. Les religions orientales ont intégré depuis l’origine le culte des ancêtres.
Selon Siva Seriacaroupin, les ancêtres font partie de tous les évènements importants de la vie et on les vénère à toutes les occasions. Il nous a alors donné quelques exemples :
La semaine précédent le mariage, il y aura une cérémonie afin de demander aux ancêtres de bénir les mariés. Lors de la naissance d’un enfant au moment de la cérémonie de l’attribution du prénom cette cérémonie se fait sous la bénédiction des ancêtres.
Le samblani est une cérémonie en l’honneur des ancêtres, généralement fêté le jour anniversaire de leur décès (dans la religion hindoue) : on présente aux morts des plats qu’ils ont appréciés durant leur vie. Ensuite, le culte des ancêtres est très présent au niveau de l’hindouisme populaire. Durant les cérémonies, on peut apercevoir des Poussaris faisant appel aux esprits et dans les temples familiaux les photos des ancêtres sont présentes et leur fait des offrandes. C’est un hommage à ce qu’ils ont fait pour la perpétuation des rites et en cela ils sont devenus « Sithar »( saint) . Avant toute cérémonie on prie les ancêtres et on termine par une prière. Siva Seriacaroupin a insisté sur le fait que prier les ancêtres n’était en aucun cas une pratique magique mais un hommage au travail qu’ils avaient fourni quand à la transmission des pratiques populaires hindoues. La méconnaissance et le côté un peu spectaculaire de ces pratiques ont amené une partie de la population de la Réunion à faire un amalgame entre religion et sorcellerie. Mais la grande force de la Réunion ne réside-t-elle pas justement dans cette diversité de pratiques religieuses ?
Issue de Tamij Sangam N°31.
Kateli Katéri Amman plus connue sous le nom de «Kartéli» à l’Île de la Réunion. Katéri signifiant «Vampire», elle est associée à la lumière, mais aussi à la face sombre. Elle symbolise donc les bonnes et mauvaises choses. Elle est celle qui habite et protège la forêt, c’est pour cela que son culte se déroule généralement sous un arbre. C’est une forme de Shakti certes un peu violente et qu’on prie souvent pour se protéger des ennemis mais aussi pour protéger la famille.
Petiaye Elle est associée à l’accouchement et la grossesse. Elle est également considérée comme une grande protectrice des enfants.
L’ importance du culte des ancêtres dans la tradition populaire
Le culte des ancêtres est une pratique commune à toutes les religions sans implication de dieux. Abandonné sous sa forme primitive dans de nombreux endroits, ce type de culte subsiste à Madagascar, en Chine, au Viêt Nam, en Corée du Sud, au Mexique, ou en Europe à travers un syncrétisme avec le christianisme. Les religions orientales ont intégré depuis l’origine le culte des ancêtres.
Selon Siva Seriacaroupin, les ancêtres font partie de tous les évènements importants de la vie et on les vénère à toutes les occasions. Il nous a alors donné quelques exemples :
La semaine précédent le mariage, il y aura une cérémonie afin de demander aux ancêtres de bénir les mariés. Lors de la naissance d’un enfant au moment de la cérémonie de l’attribution du prénom cette cérémonie se fait sous la bénédiction des ancêtres.
Le samblani est une cérémonie en l’honneur des ancêtres, généralement fêté le jour anniversaire de leur décès (dans la religion hindoue) : on présente aux morts des plats qu’ils ont appréciés durant leur vie. Ensuite, le culte des ancêtres est très présent au niveau de l’hindouisme populaire. Durant les cérémonies, on peut apercevoir des Poussaris faisant appel aux esprits et dans les temples familiaux les photos des ancêtres sont présentes et leur fait des offrandes. C’est un hommage à ce qu’ils ont fait pour la perpétuation des rites et en cela ils sont devenus « Sithar »( saint) . Avant toute cérémonie on prie les ancêtres et on termine par une prière. Siva Seriacaroupin a insisté sur le fait que prier les ancêtres n’était en aucun cas une pratique magique mais un hommage au travail qu’ils avaient fourni quand à la transmission des pratiques populaires hindoues. La méconnaissance et le côté un peu spectaculaire de ces pratiques ont amené une partie de la population de la Réunion à faire un amalgame entre religion et sorcellerie. Mais la grande force de la Réunion ne réside-t-elle pas justement dans cette diversité de pratiques religieuses ?
Issue de Tamij Sangam N°31.