LE CHAUDRON :
Le quartier Chaudron est constitué d'ensembles immobiliers, de cités, d'une zone industrielle où sont installés des magasins et entrepôts.
Histoire du quartier du Chaudron
C'est Charles Desbassayns qui est l'un des premiers propriétaires du Domaine du Chaudron. Ce grand domaine s'étend au début du XIXe siècle, du sommet des montages au battants des lames. Sur cet immense domaine Charles desbassayns se lance dans la culture de la canne à sucre. Après avoir couvert le quartier du Chaudron de champs de canne à sucre, en 1815, il y monte une nouvelle usine et commande en Angleterre un moulin mécanique en fer à engrenages. En 1817, très en avance sur son temps, il l’équipe d’une pompe à feu d’une puissance de 6 Chevaux. Le Chaudron est donc par sa mécanisation avancée, la première usine sucrière de l’île.
Charles Desbassayns emploi sur son domaine une centaine d'engagés Indiens. Le contrat des indiens leur donne droit à fêter pendant 3 ou 4 jours le "Pongol" cérémonie correspondant à la fin de la moisson en Inde et à la fin de la coupe de la canne à sucre à la Réunion et d'ériger de petits temples ou koylous, "koil". Un des premiers semble avoir été celui du Chaudron 1858.
A partir de 1860, la Réunion va passer d'une extraordinaire euphorie à un moins extraordinaire marasme financier. En effet 1859 marque la première baisse des prix du sucre. Cette chute est due au développement de l'industrie betteravière, la betterave à sucre en France, combinées à l'ouverture du canal de Suez qui court-circuitait l'itinéraire du cap de Bonne-Espérance. De 130 en 1858, le nombre d’usines tomba à 90 dix ans plus tard, 55 en 1893, 35 en 1903, 20 en 1915. L'usine du Chaudron ne résiste pas à cette crise.
Dans les années 1960, le quartier du Chaudron, face à la démographie galopante se métamorphose. Les champs n'existent plus. Le 24 mai 1965, Michel Debré pose la première pierre des logements sociaux du quartier du Chaudron. La construction est réalisé par la Société Immobilière de la Réunion, SIDR. 1966, livraison de la première tranche, la dernière la neuvième tranche est livrée en 1973. 2 050 logements construits, dont 950 en individuel pour un total de 9 500 habitants.