THAIPOOSAM CAVADEE : Fête de reconnaissance et de dévotion

Au son de la cloche et la cérémonie de Cody Ettram (levé du pavillon) qui aura lieu demain, les Tamouls ont déjà commencé leur carême en marge de la fête Thaipoosam Cavadee, qui sera célébré le dimanche 24 janvier 2016.


Existant 6,000 ans avant l’ère grégorienne, la culture tamoule a pris naissance dans le nord-ouest de l’Inde avant de se propager à travers le monde. 

La culture comporte plusieurs aspects. Le Tamoul se distingue par ce qu’il mange, sa façon de prier et sa manière de s’habiller. Mais sous l’influence d’autres cultures, certaines fusions peuvent être notées.
 
Jeûne : 
 
Dès demain, les prières seront intenses et régulières dans les kovils. Ceux qui vont porter le cavadee observent un jeûne : seuls des mets végétariens doivent être consommés. Ils doivent aussi vivre une vie spirituelle plus intense. Certains se dépouillent de tout confort matériel : dormir sur une natte à même le sol, par exemple. Le Tamoul ne doit aussi consommer que ce qu’il prépare chez lui. Le jeûne constitue un temps de purification et doit donner lieu à un changement d’attitude. “C’est le temps où on recharge ses batteries pour prendre l’énergie spirituelle”. 

Le jour du Thaipoosam Cavadee, les dévots se lèvent très tôt afin d’observer certains rituels et le bain sacré avant de procéder à la procession vers le kovil où des prières sont dites. Ceux qui portent le cavadee (la structure en bois ornée de feuillages et fleurs portées sur les épaules) se percent aussi la langue pour “condamner” leur bouche afin de mieux se concentrer sur leur action. Se percer le corps n’est pas une obligation. Elle n’existerait pas non plus dans les traditions tamoules mais a été introduite par certains en signe de dévotion.
 
Partage : 

C’est toute la culture tamoule qui est reflétée à travers le Thaipoosam Cavadee, grâce à son caractère sacré et “spectaculaire”. Les gens sont attirés par ce côté surnaturel : des dévots qui se percent le corps sans que le sang ne coule. On se dit que c’est peut-être efficace; alors, on souscrit à cela.

Le jour de la fête, les dévots sont vêtus du veshti pour les hommes et du sari rose pour les femmes. Après les offrandes à Murugan, vient le temps du partage de la nourriture. Le menu végétarien (Arusuvai) est servi. Il laisse apprécier différentes saveurs (doux, salé, aigre, amer, fort) pour rappeler que la vie est faite de hauts et de bas. 

Sécurité et civisme : 

Lors de grandes célébrations comme le Thaipoosam Cavadee, les temples assurent la coordination et la bonne marche de la fête.

Tout est mis en œuvre, en lien avec les autorités concernées, pour que la sécurité de tout un chacun soit assurée. Les dévots à faire preuve de civisme au lendemain de la fête afin que les cavadees qui seront démontés ne soient pas laissés n’importe où.



        

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