Une vie de chien, littéralement. Raju a passé un demi-siècle enchaîné, entravé par des chaînes pointues qui le faisaient saigner, régulièrement battu. Après 50 ans de sévices, il a versé des larmes de soulagement lorsqu’il a été sauvé par "Wildlife SOS" une association de bienfaisance pour la faune et la flore basée à Londres. L’association avait été alertée par les autorités en charge des forêts d’un état du Nord de l’Inde, l’Uttar Pradesh.
Chaque jour, le majestueux animal devait offrir son dos aux passants en échange de quelques pièces et devait se contenter de plastique et de papier pour toute sustentions. La semaine dernière, une équipe de dix personnes composée de vétérinaires et experts a été rejointe par 20 officiers du département de sylviculture et 6 policiers indiens pour récupérer l’animal. L’opération s’est déroulée de nuit, en toute discrétion afin d’éviter les curieux et de protéger l’animal de la forte chaleur en journée. Pooja Binepal, la porte-parole de l’association, a décrit ce sauvetage comme "incroyablement émotionnel" pour l'équipe et a parlé "d’actes de cruauté intolérables, enchaîné 24 h/24", et a évoqué "l’existence pitoyable" de l’animal.
"Une existence pitoyable"
Même de nuit, le propriétaire de Raju a essayé d'empêcher son sauvetage. “Il a commencé à crier des ordres à Raju pour le terrifier et essayer de le provoquer” raconte le fondateur de l’association Kartick Satyanarayan. Ce qui peut être particulièrement dangereux, l’éléphant paniqué pouvant alors mordre ou charger. "Mais nous avons refusé de céder et vu les larmes sur le visage de Raju. Nous aussi avons pleuré. Certaines étaient sans doute liées à la douleur infligée par les chaînes, mais il a aussi semblé comprendre que sa situation allait changer. C’était comme si, il ressentait de l’espoir pour la première fois depuis des années".
"Nous savions dans nos cœurs qu'il se rendait compte qu'il était libéré". "Les éléphants sont non seulement majestueux, mais aussi très intelligents. Il a été prouvé qu’ils pouvaient ressentir des sentiments de chagrin, alors imaginez ce que ce demi-siècle de torture a signifié pour lui. Il n’avait jamais su ce que ça faisait de marcher sans des chaînes. C’est vraiment pitoyable", complète la porte-parole.
Soins, bonté et liberté
"Mais aujourd’hui, il sait enfin ce qu’est la liberté et il apprendra aussi ce à quoi ressemble la bonté et la vie sans souffrance". Ce sauvetage a tout de même pris un an à l’association depuis qu’elle a été alertée sur sa situation par les autorités indiennes en juillet 2013. Un processus de confiscation a été présenté au tribunal mais le propriétaire de Raju n’ayant aucuns documents légaux en sa possession, la procédure n’a pu aboutir. L’animal avait sans doute été braconné, bébé. La porte-parole ajoute : " les braconniers abattent la mère, ou ils mènent le troupeau vers des pièges spécialement conçus pour y faire chuter les bébés. Après le vol, la mère pleure son petit pendant des jours. C'est un commerce dégoûtant". Raju aurait ensuite été vendu successivement à différents propriétaires, 27 selon l’association, qui généralement les battent pour soumettre l’animal.
Une fois sauvé, il a été sédaté, chargé dans un camion à toit ouvert et escorté dans un centre de soin pour éléphants de Mathura. "Ce sera un long processus de réadaptation, mais nous lui enseignerons que les humains ne sont pas synonymes de douleur et de brutalité. Ca va prendre du temps" relate M. Satyanarayan. "Quand il sera prêt, il rejoindra deux autres éléphants appelés Rajesh et Bhola, qui ont également souffert d’une cruauté inimaginable. Il va apprendre à vivre de nouveau en suivant leur exemple, puis il rejoindra le reste des éléphants et notamment cinq femelles plutôt coquettes".
Chaque jour, le majestueux animal devait offrir son dos aux passants en échange de quelques pièces et devait se contenter de plastique et de papier pour toute sustentions. La semaine dernière, une équipe de dix personnes composée de vétérinaires et experts a été rejointe par 20 officiers du département de sylviculture et 6 policiers indiens pour récupérer l’animal. L’opération s’est déroulée de nuit, en toute discrétion afin d’éviter les curieux et de protéger l’animal de la forte chaleur en journée. Pooja Binepal, la porte-parole de l’association, a décrit ce sauvetage comme "incroyablement émotionnel" pour l'équipe et a parlé "d’actes de cruauté intolérables, enchaîné 24 h/24", et a évoqué "l’existence pitoyable" de l’animal.
"Une existence pitoyable"
Même de nuit, le propriétaire de Raju a essayé d'empêcher son sauvetage. “Il a commencé à crier des ordres à Raju pour le terrifier et essayer de le provoquer” raconte le fondateur de l’association Kartick Satyanarayan. Ce qui peut être particulièrement dangereux, l’éléphant paniqué pouvant alors mordre ou charger. "Mais nous avons refusé de céder et vu les larmes sur le visage de Raju. Nous aussi avons pleuré. Certaines étaient sans doute liées à la douleur infligée par les chaînes, mais il a aussi semblé comprendre que sa situation allait changer. C’était comme si, il ressentait de l’espoir pour la première fois depuis des années".
"Nous savions dans nos cœurs qu'il se rendait compte qu'il était libéré". "Les éléphants sont non seulement majestueux, mais aussi très intelligents. Il a été prouvé qu’ils pouvaient ressentir des sentiments de chagrin, alors imaginez ce que ce demi-siècle de torture a signifié pour lui. Il n’avait jamais su ce que ça faisait de marcher sans des chaînes. C’est vraiment pitoyable", complète la porte-parole.
Soins, bonté et liberté
"Mais aujourd’hui, il sait enfin ce qu’est la liberté et il apprendra aussi ce à quoi ressemble la bonté et la vie sans souffrance". Ce sauvetage a tout de même pris un an à l’association depuis qu’elle a été alertée sur sa situation par les autorités indiennes en juillet 2013. Un processus de confiscation a été présenté au tribunal mais le propriétaire de Raju n’ayant aucuns documents légaux en sa possession, la procédure n’a pu aboutir. L’animal avait sans doute été braconné, bébé. La porte-parole ajoute : " les braconniers abattent la mère, ou ils mènent le troupeau vers des pièges spécialement conçus pour y faire chuter les bébés. Après le vol, la mère pleure son petit pendant des jours. C'est un commerce dégoûtant". Raju aurait ensuite été vendu successivement à différents propriétaires, 27 selon l’association, qui généralement les battent pour soumettre l’animal.
Une fois sauvé, il a été sédaté, chargé dans un camion à toit ouvert et escorté dans un centre de soin pour éléphants de Mathura. "Ce sera un long processus de réadaptation, mais nous lui enseignerons que les humains ne sont pas synonymes de douleur et de brutalité. Ca va prendre du temps" relate M. Satyanarayan. "Quand il sera prêt, il rejoindra deux autres éléphants appelés Rajesh et Bhola, qui ont également souffert d’une cruauté inimaginable. Il va apprendre à vivre de nouveau en suivant leur exemple, puis il rejoindra le reste des éléphants et notamment cinq femelles plutôt coquettes".